Lorsqu'une roue heurte un nid-de-poule, elle tombe dans le trou et doit en ressortir. C'est rarement la chute qui cause des dommages, c'est plutôt la sortie. L'importance des dommages dépend du diamètre du pneu, de la profondeur et de la longueur de la cavité ainsi que de la vitesse du véhicule. Lorsqu'un pneu passe sur les irrégularités de la route, la majorité de la force exercée sur la suspension est dirigée vers le haut puisque le contact se fait au bas du pneu. Plus l'impact survient haut sur le pneu, plus la force de l'impact tend à pousser le pneu à la fois vers l'arrière et vers le haut. Plus le diamètre de la roue est petit, plus l'impact est important surtout si la profondeur du trou équivaut au diamètre de la roue.
Les longs nids-de-poule causent le plus de dommages puisque leur longueur fait en sorte que le pneu risque de tomber au fond du trou avant de pouvoir en ressortir, à presque n'importe quelle vitesse. De même, une basse vitesse peut engendrer des dommages au châssis ou à la plateforme puisque dans ce cas aussi le pneu a le temps de tomber au fond du trou.
Les conséquences
Lors d'un impact dans une cavité, le pneu est poussé vers l'arrière et vers le haut, ce qui transmet le choc au pneu, à la roue, à la suspension et à la direction. Voici ce qui risque souvent de survenir lors d'une rencontre brutale avec un nid-de-poule : la perte d'un enjoliveur, un pneu endommagé, une roue pliée ou brisée, le parallélisme des roues qui ne tient plus, des pièces de la suspension abîmées, des pièces de la direction tordues, des amortisseurs endommagés.
La suspension:
En passant dans une cavité, on inflige à la roue une force verticale et une force horizontale. Ces forces sont transmises à la suspension dont le mouvement normal est vertical. Si la force
horizontale est suffisamment importante, des éléments de la suspension, comme le bras de suspension, et de la direction, comme la biellette de direction, peuvent être endommagés et le parallélisme ne
plus être adéquat. Remplacer une biellette de direction peut coûter de 75 $ à 250 $ selon le véhicule, alors qu'un bras de suspension peut entraîner une dépense de 150 $ à plus de 350 $.
Amortisseurs:
Heureusement, il est rare que l'impact avec un trou brise un amortisseur. Ce dernier verra plutôt sa vie raccourcie par son travail constant sur de mauvaises routes. Il existe des indices annonciateurs d'un affaiblissement de la vigueur des amortisseurs. Ainsi, vous pouvez vérifier si de l'huile a coulé. Si oui cela est mauvais signe mais ne signifie pas pour autant que l'amortisseur est à changer puisqu'il peut durer encore longtemps. À l'inverse, ce n'est pas parce qu'un amortisseur n'a pas de trace d'huile que sa carrière n'approche pas de la fin. La meilleure vérification consiste à pousser vigoureusement, deux ou trois fois vers le bas, un coin de la voiture et à le laisser remonter lorsqu'il est au plus bas. S'il y a deux rebondissements ou plus, il faut changer l'amortisseur. Bien sûr, on répète l'opération à chacun des autres coins de la voiture. Lorsqu'on change des amortisseurs, il se peut qu'on doive le faire par paire sur le même essieu.
Source: CAA-Québec
Parallélisme
Le parallélisme constitue l'ajustement de toutes les roues sur le véhicule pour qu'elles soient tournées dans la direction optimale par rapport à la route et entre elles. C'est un élément qui a un impact direct sur la longévité et la sûreté des pneus puisqu'il affecte la tenue de route du véhicule, sa performance, son rendement et l'usure des pneus . Lorsque le parallélisme des roues est défectueux, la direction répond mal, il est difficile de rester droit sur la voie et c'est exigeant pour la suspension. Il en va de la valeur de votre investissement et de votre tranquillité d'esprit!
Le parallélisme des roues devrait être vérifié tous les 20 000 km, de même qu'après avoir subi une collision ou heurté fortement une bordure de trottoir, un nid-de poule ou un autre défaut de la chaussée. On devrait aussi faire vérifier le parallélisme lorsque l'on remarque une usure inégale des pneus ou un changement dans la tenue de route du véhicule, particulièrement s'il semble « tirer » d'un côté ou de l'autre.